Mairie d'Arvillard (Savoie)

Le stade de neige de Val Pelouse

Le stade de neige de Val Pelouse

Paru dans « Le journal des Pierrus » N° 26 juin 2003

La station de Val Pelouse a fonctionné de 1969 à 1986

La station de Val Pelouse a fonctionné de 1969 à 1986.

Au-dessus du village d’Arvillard, il y a la « Grande Montagne » que l’on appela, quand la station de ski fut envisagée, »Val Pelouse ». C’était une zone d’alpage où venaient pour l’été des troupeaux suivant le rite immémorial de la transhumance. On s’y rendait aussi pour le plaisir de la promenade, le plus souvent à pied, et aussi pour cueillir des baies sauvages ou autres champignons. Un sentier partait de la Vibilliarde pour accéder aux chalets de l’alpage. Des bûcherons s’abritaient et préparaient leur nourriture (dont la traditionnelle polenta) au chalet de la Vibilliarde. On stockait et débardait les troncs qui étaient acheminés vers la vallée, dont une partie était destinée aux cartonneries de La Rochette.

Vers la fin des années 60, le Conseil Municipal d’Arvillard et son Maire, Michel Lozac’hmeur, pensent à exploiter, vu le succès du ski alpin, les pentes de la Grande Montagne.

En 1969, les communes d’Arvillard et de La Rochette créent un syndicat intercommunal pour la mise en œuvre et la gestion d’un stade de neige. La motivation des élus repose alors sur un triple objectif :
 créer une activité économique permettant le développement d’emplois saisonniers ;
 permettre aux populations modestes du canton de pratiquer le ski (principalement les scolaires) ;
 permettre un fonctionnement , en saison d’hiver, des structures d’hébergement existantes dans la vallée (colonies de vacances) et éventuellement favoriser d’autres structures.

Il faut distinguer, dans le développement du stade de neige de Val Pelouse, deux phases : de 1969 à 1973 et de 1973 à 1976.

1969/1973 :
En 1969, le Syndicat Intercommunal réalise une route subventionnée en tant que route forestière, mais présentant des caractéristiques (pente, largeur…) permettant un usage touristique.
Deux téléskis sont réalisés. L’année suivante, un troisième voit le jour et en 1973, un chalet provisoire servant de bâtiment d’accueil, est édifié (la « Tanne de l’Ours »), inauguré en 1972. Les trois téléskis sont alimentés en électricité par un groupe électrogène.

1973/1976 :
Au cours de cette deuxième phase, le rythme d’investissement s’accélère, en raison d’aides sous forme de subventions et de remboursements d’annuités.
Ces aides sont essentiellement le fait du département et dans une moindre mesure de l’Etat. Elles ont porté sur les parkings, le bâtiment d’accueil, la route d’accès.
La ligne électrique sera opérationnelle en 1974 ainsi que l’adduction d’eau.
Le stade de neige accueille une forte proportion de scolaires (écoles de La Rochette et d’Arvillard en particulier, collège…)
Des collectivités organisent des journées de ski à Val Pelouse, certaines venant même de l’agglomération lyonnaise. On peut dire que vers la fin des années 70, la station, malgré certaines difficultés financières, a atteint, bon an, mal an, un certain rythme de croisière.

Impact du stade de neige au niveau de l’emploi :
Exemple : pour la saison 1979/80, la masse totale des salaires versés sera de l’ordre de 590 000 F.
La répartition du personnel se fait ainsi :
 Employés permanents à l’année : 3
 Employés permanents à la saison : 14
 Employés occasionnels à la saison : 8 (février et pâques)
Sur ce total de 25 personnes ayant travaillé au stade de neige, 9 ont été employées aux remontées mécaniques et service des pistes, 17 aux tâches commerciales ou de gestion et dans les services du bâtiment d’accueil.
Les objectifs fixés sont atteints, mais déjà le stade de neige pose au syndicat des problèmes de gestion importants, liés à un déficit chronique.

En 1974, sera progressivement mis en service le chalet « signal 2000 », inauguré officiellement en 1976.
Mais Val Pelouse connaît les difficultés propres à tous les stades de neige : l’exploitation se fait en dents de scie (forte fréquentation week-end et mercredi, très faible le reste du temps).
La fréquentation du site est très liée aux fluctuations du temps ; de plus, le site présente plusieurs graves inconvénients qui rendent la gestion difficile.

Le chalet "Signal 2000"

Le chalet « Signal 2000 » a été recyclé en restaurant, installé au rond point d’Aiton.