Paru dans « le Journal des Pierrus » n° 4 janvier 1997
L’importance du bâtiment indique le rôle social auquel il était destiné dès sa création ; élégant et spacieux, il fut construit par Prosper Leborgne au début du XXème siècle.
Daniel Kuzay a rénové l’immeuble que les Pierrus ont toujours appelé « La Maison des Soeurs ».
Les travaux, choix des couleurs et qualité du revêtement des murs, ont respecté l’aspect extérieur de l’architecture d’origine. Lorsque la remise en état du terrain qui l’entoure sera terminée il sera très agréable d’habiter cette partie d’Arvillard qui peu à peu se rattache au centre du bourg.
L’importance du bâtiment indique le rôle social auquel il était destiné dès sa création ; élégant et spacieux, il fut construit par Prosper Leborgne au début du XXème siècle pour remplacer avantageusement l’école de filles qui se situait dans l’ancienne cure jusqu’en 1902 (actuelle maison d’Henri Domeignoz).
Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, les locaux furent utilisés comme ouvroir pour les jeunes filles d’Arvillard qui venaient apprendre la broderie et la couture.
Pendant la première guerre mondiale la famille Leborgne y rassemblait les femmes pour coudre des gilets et tricoter gants et chaussettes pour les soldats.
On se souvient encore des sœurs Louise et Andréa de l’ordre de St Joseph de Chambéry qui arrivèrent en 1918 chassées de Russie par la Révolution. Sœur Andréa est restée à Arvillard jusqu’à la deuxième guerre mondiale.
Les sœurs s’occupaient des malades, dirigeaient l’ouvroir le jeudi et le patronage le dimanche après midi.
Dans les années 20, elles assurèrent également une formation d’enseignement ménager, les jeunes filles étaient ensuite envoyées à La Bauche près du lac d’Aiguebelette dans une pension de famille appartenant à l’ordre de St Joseph pour se familiariser avec les techniques hôtelières.
Le 14 juillet 1935 l’église fut frappée par la foudre et devînt inutilisable, les offices religieux furent célébrés dans la maison des sœurs jusqu’en 1939.
De 1942 à 1947 des représentations théâtrales y furent organisées à l’initiative d’Anne-Marie Lozac’Hmeur et de Maurice Jeannolin, ainsi que des séances de cinéma.
Pendant l’hiver 1944 une session d’enseignement ménager agricole s’y déroula.
En 1945/46 elle abrita une maison d’enfants tenue par Marie, Marguerite et Rose Champiot. A la fin de l’année 1948, Michel Lozac’Hmeur commença à utiliser les locaux pour le logement des ouvriers des forges Leborgne. Il aménagea cinq appartements au cours des années qui suivirent.
Daniel Kuzay fit l’acquisition de la maison en juillet 1995, la rénova et accueillit les nouveaux locataires à l’automne 1996. Il fait revivre ainsi ce bâtiment qui, pour les gens d’Arvillard, est chargé d’histoire et de souvenirs.
Horaires d’accueil
Lundi : 8h45 à 12h30
Mardi : 15h à 18h30
Jeudi : 15h à 18h30