Paru dans « le Journal des Pierrus » n° 5 avril 1997.
L’usage des blasons, appelé aussi Art Héraldique naquit au XIIe siècle sur les champs de bataille et dans les tournois.
Les combattants protégés par le capuchon de leur haubert et le nasal de leur casque devinrent méconnaissables. Pour s’identifier dans les luttes, ils représentèrent des figures sur leur bouclier et leur tunique. Ces figures prirent naturellement le nom d’Armes ou Armoiries et très rapidement se généralisèrent aux ecclésiastiques, aux bourgeois, aux artisans puis aux communautés civiles et religieuses.
Est-ce Hubert, premier Seigneur reconnu d’Arvillard, ou Anthelme, son descendant, qui en 1185 pour les besoins de la croisade en Terre Sainte inventa le blason d’Arvillard ?
A la Révolution, lors d’une séance de l’Assemblée Constituante, les armoiries, comme les pigeonniers, furent considérés titre de noblesse et de ce fait interdits. Napoléon 1er puis Louis XVIII les rétablirent, mais ces décisions n’ont pas permis à cet art d’atteindre en France, la notoriété connue actuellement dans certains de nos pays voisins (Belgique, Pays bas, …).
Néanmoins malgré ces péripéties notre blason garda un souffle de vie au XXe siècle puisque la fanfare d’Arvillard « L’écho de Saint Hugon » l’arbora sur sa bannière et sur le costume des musiciens. Ces armoiries furent d’ailleurs présentes lors du concours départemental de Moutiers en 1976 où l’harmonie termina première de sa série et troisième de la Savoie sous la direction du Chef Yves Escoffier.
Nous le retrouvons aussi fixé au dessus le l’entrée de la Salle des Fêtes d’Arvillard réalisé en cuivre repoussé par Prosper Domeignoz et dans la littérature récente sur notre région. C’est donc tout naturellement que l’équipe rédactrice décide d’apposer le Blason d’Arvillard sur la page de garde des futurs numéros du Journal des Pierrus.
Chaque conception de blason faisait l’objet d’une profonde réflexion et respectait les règles de l’Art Héraldique.
Les armoiries d’Arvillard suivirent ces règles et se blasonnent donc : « D’or à l’aigle d’azur couronné, becqué et membré de gueules »
L’or, couleur de fond de l’écu, représente la richesse, la force, la foi, la pureté et la constance. L’aigle couronné représente la puissance, et l’azur couleur bleue marque la royauté, la majesté, la beauté. Le bec, les pattes, les serres sont de couleur rouge qui signifie la hardiesse le courage et l’intrépidité.
Le blason fut complété, certainement à la fin du Moyen Age par une devise : « Nube altius » (plus haut que les nuages).
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