Mairie d'Arvillard (Savoie)

La statue "la vierge à l’enfant"

La statue "la vierge à l’enfant"

Présentation de la statue des frères Gilardi le 21 juillet 2019 en l’église d’Arvillard.

Bonjour à toutes et à tous,

Je veux d’abord féliciter l’abbé Roméo AMOUSSOUHOUI pour sa nomination en tant que curé de la grande paroisse de Saint-Bruno en Val Gelon dont Arvillard fait partie. Je pense qu’il me permettra de l’appeler Père Roméo, tout simplement. Je veux aussi le remercier d’effectuer une petite cérémonie pour cette statue, copie d’une « Vierge à l’enfant » des frères Gilardi avant qu’elle ne retrouve sa place dans l’oratoire de la Croix-du-mort pour longtemps, je n’ose pas dire des siècles et des siècles mais je le pense. Contrairement au Père Roméo, je resterai sur le plan culturel et non pas cultuel. Je rappelle simplement les faits qui justifient cette cérémonie en remerciant l’association Arvill’art & Patrimoine ainsi que la précédente municipalité qui ont eu l’excellente idée de demander l’inventaire des éléments de notre riche patrimoine mais je vais laisser Claude Selva, qui en meurt d’envie, de présenter plus en détail ce qui s’est passé. Je rappelle au passage la restauration de la statue de Sainte Marguerite, ici présente, qui a été permise grâce à une subvention, une participation de la commune et surtout à vos dons effectués à la suite d’une souscription. La statue de la patronne du village, datant de 1634, a ainsi reçu la bénédiction de l’archevêque de Chambéry, Mgr Ballot. La rénovation de l’oratoire trouve une triple justification pour la commune : sécuritaire car il sert de soutènement à un angle de rue et il menaçait d’effondrement, patrimoniale à la suite du rapport sur les richesses de la commune, et bien sûr esthétique car il participe à l’embellissement du village. Personnellement, et surtout pas en tant que maire laïc, je pense que cet ouvrage représente une partie de l’âme de la commune et reste un témoin historique à conserver. Brièvement pour ne pas trop déflorer ce que va dire Claude Selva, cette opération a été financée par la commune, la paroisse et l’association Arvill’art & Patrimoine et réalisée par l’association pour la réfection du grillage et la rénovation artistique de la peinture de la statue et par deux entreprises pierrues : l’entreprise Collini Valentin pour la maçonnerie afin de consolider l’ouvrage et la remise en place des grosses lauzes assurant l’étanchéité de la toiture et la société Philippe Bréchet pour la réfection intérieure à la chaux et la peinture. Je donne donc la parole à Claude Selva de l’association Arvill’art et Patrimoine, cheville ouvrière de cette bonne action.
Georges Communal

Merci de nous permettre d’intervenir lors de cette cérémonie. En 2011 la municipalité et l’association Arvill’art et patrimoine ont initié une visite sur notre territoire, du Comité technique de la sauvegarde du patrimoine de Savoie. A l’issue de cette visite, plusieurs éléments ont retenu l’attention des participants parmi lesquels Monsieur Raffaelli, chef du service conservation départementale, ces éléments retenus sont la statue de Sainte Marguerite terrassant le dragon, classée à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et qui a fait l’objet d’une restauration engagée en 2013, le pont du Diable, les vestiges sidérurgiques, les oratoires et en particulier celui possédant la Vierge à l’enfant suçant son index. Pour cet oratoire, situé au-dessus du cimetière, le Comité a fait le constat suivant « délabrement de l’oratoire et en particulier de la statue ». Suite à cette analyse, l’association Arvill’art et patrimoine s’est engagée à rénover la statue, refaire la porte, le vitrage de l’oratoire, avec la participation financière du diocèse Saint-Bruno en Val Gelon et de la municipalité pour les travaux, plus lourds, de remise en état des murs, du toit en lauze et de la peinture intérieure. Cette statue en plâtre serait une copie d’une œuvre de Gilardi, artiste venu de la Valsesia, vallée située au nord du Piémont et au pied du Mont-Rose. Il existe dans la vallée de la Maurienne, à Saint-Rémy, à Montsapey, à Saint-Martin-la Porte, à Saint-Alban-d’Hurtières plusieurs statues ayant les mêmes caractéristiques, position et expression de la Vierge ainsi que celui de l’enfant avec quelques variantes pour ce dernier sur les doigts sucés et leur nombre. Mais nous la retrouvons aussi au musée départemental des antiquités de Seine Maritime, statue en ivoire de 41 cm datée du XVe siècle, est-ce le modèle originel, question, elle est aussi dans la cathédrale Notre Dame de Rouen, La Vierge du Vœu, sculpture en marbre de taille humaine, attribué à Félix Lecomte en 1775. Vous pourrez trouver toutes ces informations mais aussi, entre autres, l’histoire de l’église du XIXe siècle à nos jours, dans un document que notre association éditera en septembre et qui a pour titre « Arvillard, fragments d’histoire ». Nous profitons de cette intervention pour remercier le diocèse et la municipalité pour leur contribution à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel pierru. Merci de votre attention.

Claude Selva